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Les "Killing Fields" - le charnier de Choeung Ek

 

Les Killing Fields sont des charniers où les « ennemis de l’Angkar » étaient exécutés à la chaîne. Véritables usines à tuer, ces camps d’extermination étaient régulièrement réapprovisionnés par de nouvelles fournées de victimes apportées par camion. 380 sites d’extermination ont été répertoriés par le DC-Cam dans le pays. Près de 20 000 fosses communes ont été retrouvées à ce jour.

17 000 personnes furent massacrées à Choeung Ek, charnier situé à 15 kilomètres au sud-ouest de Phnom Penh. Y compris des femmes et des enfants.

 

La plupart des victimes étaient des prisonniers de la prison de Tuol Sleng S-21, liquidés après avoir été torturés pendant d’interminables interrogatoires. Ce sont les gardiens eux-mêmes qui étaient chargés de la « destruction » pendant la nuit. Ils devaient l’accomplir à coups de pioche, bambou, sabre… afin d’économiser les balles.

 

Ciblant d’abord les opposants du régime, les riches, les intellectuels, les étrangers... la machine de mort khmère rouge se tourna vite vers d’autres membres de la société. Il ne fallait pas grand-chose pour être considéré comme un ennemi. Selon l’Angkar, « Il vaut mieux tuer un innocent que de garder en vie un ennemi ».

Le nombre de personnes à éliminer ne cessera d’augmenter. A partir de mai 78, une grosse partie de la population de la zone Est, y compris des soldats KR, y furent aussi envoyés.

 

Après la chute du régime, 86 fosses communes (sur 129) y furent découvertes et 8985 corps retrouvés.

Un stupa (temple en forme de tour) y a été construit pour préserver leurs restes et aussi commémorer les victimes du régime de Pol Pot. Il est rempli de milliers de crânes.

 

 

Ambiance assez étrange, sérénité des lieux qui contraste avec l'horreur des événements.

La végétation, particulièrement prolifique, met mal à l’aise.

30 ans après, tous les charniers ne sont pas encore ouverts. Sortent du sol des lambeaux de vêtements des victimes, des ossements, des dents...

 

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source: DC-cam

 

 

380 sites d'extermination et 20 000 fosses communes répertoriées à ce jour par le DC-cam.