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Définition officielle et ses limites

La première définition officielle de "génocide" date de 1948, c'est celle de la "Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide" de l'ONU. Elle sert de référence pour la reconnaissance des massacres en tant que génocide par la "communauté internationale".
Néanmoins, bon nombre d'intellectuels la remettent en question aujourd'hui.


Créée dans la foulée de la Shoah et du génocide arménien, la définition de l'époque n'englobe pas la question politique, ce qui pose problème, par exemple dans le cas du Cambodge. En effet, la définition officielle reconnaît le génocide dans les cas de massacres avec l'intention de détruire quatre groupes: national, ethnique, racial ou religieux. Les massacres commis au Kampuchéa Démocratique sous le régime Khmer Rouge ne peuvent donc pas être reconnus officiellement en tant que génocide.


Selon Jean-Michel Chaumont, expert sur la question des génocides et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, il existe trois problèmes majeurs dans la définition officielle: "Une extension trop large au niveau des pratiques criminelles qualifiées de génocidaires; une extension trop étroite au niveau des groupes retenus comme victimes potentielles et la question de l'intention."


Dans le cas de notre mémoire de fin d'étude (Journalisme, IHECS, Bruxelles), nous nous sommes penchés sur cette question. A partir d'ouvrages divers, nous avons réalisé un état de la question sur le génocide, sa définition, ses limites et les nouvelles classifications proposées par des spécialistes.

 

Limites de la définition officielle

Tentatives de classification